Une ferme, quelle ferme ?
En 2018, L'Arbre à Café est devenu producteur de café comme ses formidables fournisseurs, fermiers familiaux, avec lesquels nous travaillons depuis plus de 12 ans maintenant.
Quelle émotion de partager les fruits de cette aventure avec vous. Vous pouvez dès à présent les commander ou les déguster dans nos boutiques.
La ferme de L'Arbre à Café, c'est la Finca Mariposa. Mariposa (papillon en espagnol) en hommage aux nuées de papillons qui nous ont accueillis lors de notre première visite.
Elle fait 35 hectares, dont 25 sont destinés au café, 5 sont conservés en Réserve Sauvage intégrale, et 5 sont consacrés aux infrastructures comme le beneficio ou les composts, aux logements et bientôt à un éco-lodge, mais aussi aux chemins d’accès et aux cascades.
Découvrez dès à présent les cafés de Mariposa !
- Blue Mariposa
- Aurorina
- Isabelina
- l'Assortiment des trois
Pourquoi L'Arbre à Café est devenu producteur ?
Après 10 ans à parcourir les plantations du monde pour sourcer les meilleurs cafés pour votre plus grand plaisir, et à faire du conseil en qualité et en biodynamie auprès de fermiers ambitieux et innovants, nous avons décidé de nous lancer dans l’aventure.
L'ambition de L'Arbre à Café a toujours été de maîtriser toute la chaîne de valeur du café. Dans le cacao, quelques incroyables chocolatiers ont ouvert la voie comme Akesson, Pralus ou Claudio Corallo. Dans la parfumerie et les artisans de luxe, c'est une habitude ancestrale et fondamentale, jugée comme étant une conditionsine qua none de la haute qualité. Certains appellent cela de la traçabilité. Chez nous, on appelle cela de l’intégration et de la cohérence, bref le sens.
Une autre ambition, incarnée par les certifications comme B Corp, est de nourrir des relations vertueuses, d’agir dans le monde avec impact et ce, avec toutes nos parties prenantes soit avec toutes les personnes et entités avec lesquelles nous interagissons et œuvrons.
Par ailleurs, l'ancrage local des entreprises est considéré comme l'un des facteurs les plus puissants pour améliorer l'état du monde et avoir un impact sociétal fort.
Alors pour une entreprise Impact Native comme la nôtre, s'ancrer localement, s'engager auprès d'une communauté locale est une évidence.
Enfin, la volonté de montrer que les modèles agricoles et fermiers que nous défendons depuis si longtemps, fonctionnent vraiment est une autre raison de notre engagement. La biodynamie, l'agroécologie, les cultures complémentaires, les jardins mandala etc... sont promus et vantés auprès de chaque fermier avec lequel nous travaillons. Il était temps de montrer, comme dans une ferme pilote ou modèle, que ces modes de production sont vertueux car biens pour les Hommes, bons pour la terre et profitables pour l’entreprise. Nous ne changerons les modèles que par l’exemple et la réussite.
Comment L'Arbre à Café a choisi sa ferme ?
Nous sommes partis d'une page blanche et d'une analyse des enjeux contemporains qui pèsent sur les vergers mondiaux, la société péruvienne, et le marché du café.
La page blanche nous l'avons couverte des fondamentaux et autresmust have pour la réussite d'un tel projet.
La première condition : l'équipe
Pour se lancer dans une aventure sur le long-terme et à 10 000 kms de distance, il faut une équipe. L'aventure se fait avec des hommes. Trop de projets ne vont pas à leur terme faute d'une équipe performante, stable et soudée. Notre entreprise s'appelle Terres et Hommes intentionnellement. Au Pérou, nous avons des partenaires de choix, devenus amis, la famille Marin de la Chakra do Dago. Nous travaillons étroitement avec eux depuis plus de 7 ans maintenant et avons vu, nos transferts et conseils aidant, les progrès accomplis, leur investissement, leur capacité à progresser, à choisir et le succès agricole, social, humain, éducatif et qualitatif qui est maintenant le leur et dont nous sommes très fiers. Nous n'avons donc pas hésité à renoncer à d'autres lieux ou projets, faute d'un partenariat fort, parce que ce partenariat nous semblait des plus fiable et opérant.
La seconde est l'altitude.
L'altitude dans le café de spécialité est la condition essentielle de la qualité, et elle ne peut se compenser par de quelconques aménagements. Essentielle, car la grande amplitude thermique diurne / nocturne qui caractérise les milieux d'altitude, permet un cycle de maturité plus lent, et donc une complexité organoleptique plus grande. Plus votre plantation est haute, plus vos fruits mûrissent lentement, plus votre café est complexe et riche. L'altitude est tout aussi fondamentale eu égard au changement climatique et plus particulièrement au réchauffement climatique. Tous les 100 mètres de dénivelé, la température baisse de 0,8°c même sous les Tropiques. Il est donc fondamental, pour qui veut durer et perdurer, de percher sa plantation beaucoup plus haut que les zones de caféiculture actuelle. On observe, à l’échelle mondiale, une migration vers le haut des zones de production. Nous avons voulu prendre de l’avance.
La Finca Mariposa est sise à 1900 mètres d'altitude, soit à plus de 500 mètres de celle de nos amis, la famille Marin, et se trouve bien, au sens littéral du terme, isolée à cette altitude. Le Pérou, à cet égard, devient une origine de choix et d'élection car les altitudes y sont élevées. Ainsi Graciano Cruz notamment vient d'y investir, pour les mêmes raisons, également.
La troisième est la qualité du sol.
Cette qualité s'entend de trois façons différentes et complémentaires. Investis dans les agricultures régénératrices, biologiques et biodynamiques, nous ne pouvions reprendre un terrain contaminé par les intrants chimiques de l'agriculture conventionnelle. Nous avons donc décidé dès le départ, d'opter pour un terrain vierge de toute culture. Cela impliquait de commencer la plantationex nihilo,from scratch, et donc de nous lancer dans un projet à long terme. La patience est la mère de toutes les vertus.
Par ailleurs, la qualité du sol est celle que les agronomes apprécient et regardent, soit celle de la composition du sol. Nous avons donc fait des dizaines d'analyses de sol, étudié les plantes qui y poussaient naturellement - ce qu'on appelle les plantes bio-indicatrices afin de vérifier le potentiel de notre terrain. Il n'y a pas ou rarement de terrains idéaux. Il faut en faire le deuil. Et le challenge imposé par la réalité en est d’autant plus stimulant. Ainsi, le notre souffre d'une acidité un peu élevée. Nous la remontons grâce à des techniques éprouvées en agroécologie.
Enfin, en agriculture biodynamique, il est d'usage d'étudier le sol sous d'autres aspects comme son énergie, et par d'autres moyens que les analyses biochimiques. Nous utilisons deux méthodes, la cristallisation sensible d'une part, et la chromatographie d'autre part. Ces analyses nous ont confirmé que les caféiers seraient très heureux à cet endroit.
La quatrième est l'accessibilité.
Il est bon d'avoir une ferme mais s'il faut une semaine pour s'y rendre, si le transport du matériel et des cerises y est impossible, alors, cela devient un enfer quotidien. Certains de nos producteurs, notamment au Panama et en Inde, vivent cette situation d'éloignement et cela complique beaucoup les choses.
La Finca Mariposa est ainsi reliée par des routes, de terre, certes, qu’il faut entretenir aussi, et, est facilement accessible depuis la ville. Seul bémol, elle est à une journée de voyage de Lima. On est donc loin de la situation de certaines plantations colombiennes sises à 1h de l'aéroport mais beaucoup mieux que d'autres...
Enfin, la biodiversité.
La biodiversité, cela se crée, mais cela se conserve et surtout, se protège. L'Arbre à Café est déjà très investi dans la protection d'écosystèmes de biodiversité majeure. En effet, la compensation carbone que nous faisons vise au financement de la protection de la zone de Madre de Dios au Pérou, écosystème amazonien extraordinaire et donc menacé par la déforestation. L'Arbre à Café est aussi particulièrement investi, par son sourcing, ses achats et ses partenariats dans la régénération des sols et la biodiversité des cultures en implémentant des cultures dites complémentaires et amies des caféiers. Nous avons donc étudié la biodiversité animale et végétale, mis en culture les essences qui nous paraissaient les plus en danger et les plus opérantes pour l’ombrage de notre plantation et dessiné les ombrages avec plus de 12 essences différentes. Nous sommes en train de projeter également avec une université française pour faire les études de biodiversités et son évolution au fil des ans.
A L'Arbre à Café, nous sommes aussi particulièrement sensible au mouvement mondiale des Réserves Sauvages, soit de ces espaces, souvent forestiers, rachetés par des associations ou des privés, et destinés exclusivement à la vie non humaine. Par quel moyen, toute activité humaine y est prohibée. C'est donc une sorte de réserve de paix pour la faune, la flore et la végétation. Nous étions très désireux d'avoir une telle zone. Ainsi, ce sont 5 hectares de forêt vierge qui sont totalement protégés et conservés au cœur de la plantation. Notre ami Ratibor Hartmann, au Panama, a fait le même choix également.
Nous pourrions évidemment ajouter d’autres conditions importantes comme la présence d’eau, pour avoir la possibilité de faire des bassins de rétention notamment (les risques incendies et les périodes de sécheresse tendent à se développer), ou l’absence de maladie telle la rouille dans la zone.
Vous l’aurez compris, le choix d'une terre repose donc sur les piliers de L'Arbre à Café : la Terre et les hommes ;)
Nous l’avons donc choisi avec le cœur, la science et les hommes.
Comment créer la ferme de L’Arbre à Café ?
Après les études des sols, les relevés climatiques, l’assurance que l’équipe serait là, il a fallu se mettre au dessin et à la conception.
Cette phase de création est la rencontre des idées et des contraintes, des ambitions incarnées dans le réel. C’est passionnant, difficile, éprouvant et excitant.
Comme disait Eisenhower : « pour gagner la guerre, j’avais trois types de conseillers. Les politiques qui me disaient ce qu’il fallait faire, les militaires qui me disaient ce que je devais faire, et la logistique, ce que je pouvais faire. Mon choix était vite fait ! »
Nous voulions une ferme répondant aux critères suivants :
- café de haute qualité
- variétés diversifiées
- biodynamie
- agro-écologie avec des cultures complémentaires
- permaculture en visant l’autonomie
- agroforesterie diversifiée avec des espèces indigènes
- une vie animale importante pour leur présence et le compost de qualité
- des logements confortables et dessinés par les locaux
- un jardin mandala
- un eco-lodge pour accueillir des visiteurs : clients ou woofer
- une réserve sauvage
- un surface plane pour accueillir le beneficio
Nous avons donc joué avec les routes, les dénivelés, les espaces déjà boisés, les qualités de sol pour dessiner notre plantation, définir les parcelles, localiser les différentes fonctions et limiter au maximum l’emprise du non agricole.
L'avons-nous ? Après trois ans de travail, nous avons déjà posé les bases de l’ensemble, et le programme de réalisation est bien avancé, la plupart des cases sont cochées !
Après trois ans, où en est la ferme ?
Après trois ans - l’achat s’est fait en décembre 2018 - dont un an et demi de Covid, nous sommes très heureux et fiers du travail accompli. L’équipe sur place est en effet fantastique, dédiée, professionnelle, innovante, autonome et investie.
Nous avons décidé de planter par étape afin de ménager nos investissements et surtout de comprendre notre écosystème.Chi va piano va sano e lontano.
Ainsi, dès la première année, ce sont 10 hectares qui ont été régénérés par la plantation desTres Hermanas, soit l’association de permaculture de maïs, de courges et de pois. Ces mêmes hectares ont été nourris de cendre, issus du travail de débardage, afin de tempérer l’acidité du sol. Enfin, ils ont chacun reçu 6 tonnes de compost biodynamique. Ce travail est continué plusieurs années sur toute nouvelle parcelle préparée.
Chaque année, nous avons prévu de planter entre 5 et 10 hectares, en fonction des semences que nous avons sourcées dans les meilleures plantations du monde.
La première année, ce sont donc les 5 premiers hectares, du bas de la plantation, qui ont été plantés de variétés dites brésiliennes, que nous apprécions particulièrement pour l’espresso. L’Obata, l’Arara, le Catigua et le Iapar.
Chaque campagne de plantation de caféier est associée à une plantation d’arbres d’ombrage, une centaine par hectare, de plantes de bordures (vétiver, citronnelle, petits fruits, arbres à fleur…) et de cultures complémentaires : curcuma, maïs, ginger etc….
A chaque parcelle plantée est également associée une aire de compost. Cela pourrait paraître un détail mais lorsqu’il faut produire 4 kgs par an et par pied, cela devient vital. Une aire de production debioles, base de la caféiculture bio et biodynamique également.
Après trois ans de plantation, nous sommes à 15 hectares plantés. Le covid nous a fait décaler d’une année le planning, au lieu de trois années prévues, il nous en faudra quatre pour planter la totalité des 25 hectares.
En 2021, ont été aussi construits les premiers logements, et installée la ferme aux animaux : cochons d’Inde, moutons, vaches évidemment, poules etc…
En 2022, les mares et le jardin mandala devraient voir le jour.
Ensuite viendra l’eco-lodge et le beneficio.
Quelles variétés choisir ?
Le choix des variétés est crucial et oriente définitivement le type de plantation et de business modèle que vous avez.
Les variétés dites cultivars sont nombreuses, certaines sont plus résistantes à la rouille que d’autres, d’autres plus productives, d’autres enfin plus longues à pousser.
Nous avons choisi l’équilibre et la valorisation des dénivelés. 200 mètres séparent en effet le point le plus haut et le plus bas de la ferme. Nous voulions commencer aussi en sécurité, le temps de mieux connaître notre écosystème. C’est pour cela que nous avons d’abord planté les variétés les plus tolérantes et adaptables à l’agriculture biodynamique d’une part et aux conditions naturelles.
Nous avons ensuite fait le croisement entre les variétés que nous aimons particulièrement à L’Arbre à Café et celles qui ont le plus grand potentiel qualité, notamment en regardant les résultats de la Cup of Excellence et des championnats du monde depuis leurs origines. Enfin, nous avons regardé comment les obtenir et chez qui. Nous préférons toujours avoir des semences venant de plantations amies, à la réputation mondiale, que venant d’inconnus.
C’est ainsi que la seconde génération de plantation, qui a maintenant entre un et deux ans, a été faite de Java, de Bourbon Purpura, de Geisha et de Parainema.
La troisième, en cours, complète les Java, qui s’épanouissent extraordinairement bien à Mariposa, les Geisha et de quelques variétés mystères, inédites et venues de forêts vierges des origines du café….
La quatrième année de plantation sera consacrée à compléter les nouvelles parcelles d’une part des variétés qui donnent les meilleurs résultats à Mariposa, et d’autre part de variétés rares.
A quand la première récolte ?
La première récolte a eu lieu à l'été 2022 et la première commercialisation des grains est prévue pour avril 2023 !
A partir de cette date, les cafés de nouvelles parcelles seront commercialisés chaque année ! La plantation devrait être en pleine production à partir de 2025.
Les cafés seront-ils certifiés ?
Oui, évidemment, les cafés de Mariposa sont des cafés de L’Arbre à Café. Finca Mariposa est d’ores et déjà en conversion biologique et la première récolte sera donc officiellement AB. Dès la seconde, soit en 2024, elle sera Demeter. Et sans doute, dès 2023, c’est toute la plantation Mariposa qui rejoindra la communauté B Corp, puisque nous devrons l’intégrer au renouvellement de la certification B Corp de L’Arbre à Café.
Quels types de café voulons-nous créer ?
Les cafés de L’Arbre à Café sont gourmands, riches en arômes, longs en bouche, et surtout sensibles, sensoriels et pleins de sens.
Vous pouvez maintenant déguster nos cafés !
- Blue Mariposa
- Aurorina
- Isabelina
- l'Assortiment des trois
Profitez-en ! Ils sont uniques !